Les tests les plus couramment utilisés ne détectent pas le virus lui-même dans le sang, mais un antigène spécifique du virus, l'antigène p24, et des anticorps produits par le système immunitaire contre le virus. Tant que ces derniers ne sont pas présents en quantité suffisante dans l'organisme, les tests ne peuvent pas confirmer l'infection par le VIH. La période durant laquelle l'antigène p24 et les anticorps contre le VIH atteignent un niveau détectable par les tests est appelée « fenêtre silencieuse ». Compte tenu de cette période, il est recommandé de faire un test de dépistage du VIH au plus tôt un mois après un rapport sexuel préoccupant.

Le test rapide est réalisé à partir d'une goutte de sang prélevée au bout du doigt à l'aide d'un minuscule instrument de piqûre presque indolore. Dans la plupart des cas, il permet d’avoir un résultat en 20 minutes et peut généralement être rendu sur le lieu du dépistage. Il existe également des prestataires qui effectuent le dépistage à partir de sang veineux, auquel cas il faut généralement attendre une semaine ou deux avant d'obtenir les résultats. En Hongrie, dans la plupart des centres de dépistage, la possibilité vous est offerte de vous faire tester gratuitement et anonymement.

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Si le résultat du test VIH est négatif : Si tu as respecté la période de fenêtre silencieuse et que le résultat du test rapide est négatif, il s'agit d'un résultat négatif définitif. Tu n’as donc rien à faire d'autre.

Si le résultat du test VIH est positif : Bien que les tests rapides soient ultra sensibles, il est extrêmement rare, il arrive quand même qu'un autre processus de l’organisme produise un résultat positif faux. Par conséquent, un résultat positif avec un test rapide de dépistage du VIH ne constitue pas une confirmation définitive de l'infection, mais doit être interprété comme une forte suspicion du VIH positif. À la suite d'un test rapide de suspicion raisonnable, un autre test par un laboratoire agréé pour les tests sérologiques du VIH est prescrit par un médecin spécialiste. Si ce test est également positif, un test dit de vérification (c'est-à-dire une analyse de confirmation) est effectué au Laboratoire National de Référence (Nemzeti Referencia Laboratórium). C'est à partir de là qu'un diagnostic de séropositivité est établi.

Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise façon de réagir à cette nouvelle. Il est important de respirer profondément et de se rappeler les choses suivantes qui, à ce moment-là peuvent t’aider :

• Tu ne vas pas en mourir !
• Grâce aux derniers traitements médicamenteux, ton espérance de vie est probablement la même que sans le VIH.
• La grande majorité des personnes sous traitement efficace atteignent une quantité de virus dite inférieure au seuil (zéro), ce qui signifie que le risque de transmettre le VIH est nul.
• Nous sommes là pour t’aider. Nous sommes à ta disposition pour répondre à tes questions, t’assister dans les méandres du système de santé et te soutenir dans l’appropriation d'un résultat positif. N'hésite pas à t’adresser a nous ! (Prends bien note, ce service est uniquement disponible en anglais et en hongrois !)
  

En Hongrie, les soins de santé liés au VIH sont gratuits si tu possèdes une carte de sécurité sociale valide, c'est-à-dire si tu as un identifiant de sécurité sociale (qui est un numéro, communément appelé TAJ-szám ; TAJ-kártya) et si l’assurance est régulièrement payée sous une forme ou une autre (par exemple, par ton employeur). Cela te permet également d'accéder presque gratuitement aux médicaments, moyennant le paiement d’un ticket modérateur (actuellement 300 HUF/boîte). La validité de l'assurance de sécurité sociale est vérifiée électroniquement par les prestataires.

Si tu n’as pas d'assurance de sécurité sociale valide, les frais des examens médicaux et de laboratoire effectués ainsi que le(s) médicament(s) prescrit(s) par ton médecin (qui au total, peuvent parfois dépasser les 200-250 mille HUF) sont à ta charge. Actuellement, les soins aux personnes porteuses du VIH sont dispensés dans quatre établissements de santé.

Le déroulement du traitement VIH

Dans la plupart des cas, l'admission aux soins commence par un test de confirmation du résultat d'un test rapide de séropositivité.

N’oublies pas d'apporter tous les documents pertinents et disponibles (par exemple le résultat du test rapide) à la clinique de ton choix pour la première consultation.

Après confirmation de la séropositivité, le médecin peut effectuer et prescrire plusieurs tests, tels que : examen physique ; numération globulaire complète et analyse de la qualité du sang ; numération des cellules CD4 ; mesure du nombre de copies de l'ARN-VIH dans le plasma (c'est-à-dire la définition de la quantité de virus VIH) ; et divers tests sérologiques (syphilis, hépatite B, hépatite C, toxoplasmose).

Après avoir vérifié les résultats, le médecin te recommandera le médicament le plus approprié, qu’il est souhaitable de prendre dès que possible. Il est vrai que les médicaments peuvent avoir des effets secondaires, mais si tu commences à prendre tes antirétroviraux, ta qualité de vie sera infiniment meilleure par rapport à une évolution naturelle de l'infection.

Au début du traitement, il est possible que tu sois convoqué plus souvent pour des contrôles, mais une fois que ta numération virale est inférieure au seuil (zéro) suite au traitement antirétroviral (en général six mois), tu n’auras de contrôles qu’un mois sur neuf. Lors de ces contrôles, des prises de sang seront effectuées pour vérifier tes fonctions rénales et hépatiques, ainsi que tes taux de CD4 et de virus. Ces deux derniers indicateurs sont parmi les plus importants pour valider l'efficacité du traitement VIH.

Après avoir vérifié l'efficacité du traitement, sur la base de tes résultats de laboratoire et d'autres examens, ton médecin te recommandera de poursuivre le traitement ou de le modifier si nécessaire.